[Concours RP] Faut pas laisser perdre...

Hopihop !

Comme je vais fermer le forum DB d'ici peu, je vais copier ici les textes du concours RP organisé en mars par Darkminus.

Faut pas laisser perdre autant d'imagination !
cheers

darkminus a écrit:: Les gemmes Lupurius, La forge Khaled et Darkminus vous proposent un grand concours de texte roleplay.

Suite aux magnifiques exemples lancés par nathurela, les trois individus précités lancent un concours richement doté.

L'objet est le post de texte roleplay, qui sera jugé sur son contenu et sa qualité rédactionnelle.

Le jury n'est pas encore complètement fixé (faire acte de candidature auprès de dark).

Trois catégories :

la guilde (sponsort khaled officier forgeron)
1er prix : une armure épique
2e prix : 3 barres d'acier-titan
3e prix : une orbe glacée

les raids (sponsort Lupurius joailler)
1er prix : 3 gemmes au choix + 1 méta
2e prix : 1 gemme +1 méta
3e prix : 1 gemme

libre (sponsort dark)
1er prix : 500 po
2e prix : 250 po
3e prix : 100 po

la participation est libre dans une ou plusieurs catégories. Les membres du jury d'une catégorie donnée ne peuvent concourir dans cette même catégorie.

Délai : 2 semaines, soit clôture le 31 mars à minuit (le 1er avril ça fait pas sérieux).
Remise des prix après délibération du jury le 2 ou 3 avril, à voir.

A vos plumes !

Ronwe a écrit:: Texte n°1 Catégorie "La Guilde"

Interlude

Cela faisait un petit moment déjà qu'il faisait nuit sur la forêt du chant de cristal, mais le soleil était juste en train de se coucher sur Dalaran, posant ses derniers rayons sur la citadelle pourpre. Les oiseaux avaient arrêté de chanter, rendant la capitale magique aussi silencieuse que le reste du continent nordique. Ce silence ne devait pas durer cependant, les premières heures de la nuit étaient aussi les heures d'affluence pour les tavernes et auberges de la ville où une faune bigarée, venue de tous les coins d'Azeroth et d'au delà se retrouvait pour passer un moment loin des conflits et des horreurs qui faisaient rage au niveau du sol.

Parmi tous ces lieux de détente, attardons nous un moment sur la taverne du "gnome chanteur", ainsi nommée d'après son premier propriétaire, Vulcoz Tribidouille, un ancien sorcier porté sur les spécialités liquides en provenance de Forgefer. Ce petit établissement, situé à proximité du mur extérieur de Dalaran hébergeait en ce moment un groupe de mercenaires arrivé depuis peu dans la métropole volante.

De retour d'une expédition sur la citadelle noire de Naxxramas, leurs mines étaient sombres et leurs traits fatigués, certains portaient des blessures mal refermées et ils étaient silencieusement en train de manger un maigre repas, avec l'intention de rejoindre leurs couchages le plus rapidement possible : la journée du lendemain serait tout aussi difficile, peut être même encore plus. Leurs esprits préoccupés ne firent pas attention à la porte qui venait de s'ouvrir, et encore moins à la personne qui venait de se présenter devant le seuil. Il s'agissait d'un gnome à la tenue bigarée, des ustensiles bizarres dépassaient de chacune de ses poches et une étrange créature bleutés glissait à ses côtés. S'ils avaient tourné la tête, ils auraient sans doute reconnu le démoniste qui avait partagé leur dortoir de la taverne du bout du monde, dans la lointaine cité de Shattrath. Mais personne n'avait même levé le regard ...

- Ola tout le monde ! Quelles mines défaites ... si je ne savais pas où je me trouve en ce moment, j'aurai pu vous confondre avec une équipe de goule !

A ces mots, certains tournèrent la tête et quelques "bonsoir Darkminus" se firent même entendre, mais le coeur n'y était pas ... Non, décidément, les temps étaient durs et l'humeur n'était pas au sourire. Dans un coin, on entendait les faibles gémissement de Villeneuneu, alors que son maître, Jacquo, était en train de refermer une longue estafilade le long d'une de ses pattes ...

- Hé ! Ho ! On dirait que le roi liche a gagné finalement si ceux qui l'affrontent au péril de leur vie n'ont pas plus d'émotion que ses liches et aussi peu de sourires que ses zombies ! Ressaisissez-vous où je ne donne pas cher de vous ! ... et puis, je n'ai pas fait le voyage depuis Forgefer pour assister à ça ...

Il venait de sauter sur la table la plus proche, marchant avec dextérité entre les assiettes alors que son marcheur du vide se dirigeait silencieusement vers la cuisine. Alors que tous les regards convergeaient vers lui, il s'adressa à l'aubergiste qui, même si cela était plus dû à la surprise qu'à la fatigue était tout aussi silencieux que le reste de l'assistance.

- Je te conseille de remettre du feu dans la cheminée, ces personnes ne sont pas couchées ...

Il se dirigea ensuite vers l'extrémité de la table où Nefernet, les yeux perdus dans le vide essayait tant bien que mal d'esquisser un sourire en direction du gnome ... après tout, elle devait bien ça à ce petit compagnon qui les avait toujours accompagné et aidé, bien qu'il se fasse plus rares ces derniers temps. Une fois à sa portée, il lui murmura quelques mots à l'oreille et son sourire se fit plus franc. Un dernier regard, et elle se leva, se dirigeant vers le dortoir. Devant le regard intrigué de Ronwe, le mage désormais assis à côté d'une chaise vide, Dark lui confia aussi ce qu'il avait en tête ce qui provoqua aussi son départ précipité de la pièce ...

Alors que le reste du groupe se préparait, lentement à quitter aussi la pièce, la lumière se mit tout d'un coup à vaciller puis à s'éteindre, le silence devint plus profond ...

Grak'rath ressortit alors de la cuisine, son estomac, empli des braises de la cheminée diffusant une douce lueur bleue dans la pièce. Et l'improbable de produisit :
Il se mit à chanter.
Une voix grave et profonde fila dans la pièce, saisissant tous ceux qui l'écoutaient. Ceux qui étaient en train de partir se rassirent et derrière le bar, l'aubergiste venait de faire déborder sa bière.
Une autre musique se joint alors à la première, un rythme vif et puissant, des percussions infernales, Darkminus venait de refaire son entrée, derrière une batterie-gnome-démontable-pliante-amplifiée ... dans la salle, quelques réactions timides commençaient à se produire, Ryuan commençait à jongler en rythme avec ses poignards et Lupurius, chatouillant les esprits des éléments faisait danser les flammes dans le ventre du marcheur du vide ...
Sur une note un peu plus marquée que les autres, Nefernet fit son entrée dans une tenue bien plus légère qu'à l'acoutumée, les cheveux libérés et surtout sa guitare démon dédicacée par les Tauren Chieftains en bandoulière, Hurlant des accords électriques. Au même moment, une vague de lumière et de chaleur envahit la pièce au retour de Ronwe, appelant les énergies des flammes et rallumant toutes les torches de l'auberge.

Ce fut le déclic. Cathiopé, la prêtresse fut la première à se lever pour danser, suivie de près par Caloth, Askarhi et Khaled. Naturelha, pour l'occasion, se métamorphosa en ours dont les dandinements tirèrent des rires à tous, même les plus mal en point. Cupidonlove invoqua son diablotin qui commença à danser frénétiquement autour de Grak'rath alors que Tatianafr poussait un Foyalé encore hésitant sur la piste.

Sous la table, Noé, les yeux écarquillés et les deux pattes sur les oreilles se demandait ce qui leur était tous arrivé ...

La journée du lendemain serait sans doute difficile, et la fatigue n'arrangerait pas les choses. Mais ils s'ils s'endormaient tardivement, ils le faisaient maintenant avec le sourire.
Il n'y avait pas que la mort dans ce monde et cette soirée le leur avait rappelé.
Et ces rires ... ce serait désormais pour eux qu'ils se battraient.

Vala, j'ai pas vraiment l'habitude d'écrire des textes joyeux, c'est sans doute un peu maladroit, mais bon ... au moins çui là, il est écrit J'veux de la concurence !

Naturelha a écrit:: Naturelha arriva enfin devant l’auberge, elle ne connaissait pas cet endroit et avait eu un peu de mal a trouver la porte que lui avait décrit Nefernet.
« Tu ne peux pas la louper, il y a deux grosses lettres en fer forgé incrustées dans la porte » lui avait dit la chasseresse. « Lorsque tu seras devant pousse les deux lettres pour actionner la serrure » ajouta t elle.
Un T et un S ornait une petite porte en bois, la druidesse posa ses mains dessus et poussa légèrement, rien ne se produisit, elle insista un peu mais cela n’eut aucun effet. Laissant échapper un soupir, elle recula de quelques pas lui permettant de jauger la maison et vérifier qu’il s’agissait bien de l’endroit prévu. L’auberge semblait très grande, assez grande pour éviter qu’une elfe n’ait besoin d’être continuellement courbées espérait elle, un toit recouvert de paille surplombait une façade de trois étages, une planche de bois était fixée entre les fenêtres du premier et de second arborant le nom de Tuparl Sémagyk, elle retourna près de la porte et appuya énergiquement sur les initiales en fer. Le mécanisme se mit soudain en branle, une série de cliquetis ponctués par des bruits d’engrenages importants précéda l’entrebâillement de la porte, impossible de ne pas attirer l’attention, en plus des bruits de l’ingénieux système gnome, le grincement des gonds trahissait la venue des individus osant pénétrer dans l’auberge.
Il fallut plusieurs secondes à la druidesse pour que son regard s’habitue a la pénombre des lieux. Même si le haut de la porte d’entrée lui arrivait a peine a l’épaule, elle était fort enchantée de constater qu’il en était autrement a l’intérieur. Naturelha se trouvait sur un balcon qui s’étendait sur toute la longueur d’une très grande salle en contrebas, cette salle avait des dimensions étonnantes au vu de l’impression extérieure que l’elfe avait eu, toute la partie commerciale de l’auberge était creusée dans le sol, une vingtaine de tables rondes reparties autour d’un comptoir central remplissaient le centre de la pièce principale, des alcôves fermées par des rideaux opaques et séparées par de larges piliers en bois ronds fermaient la pièces en un grand rectangle. Toutes les tables étaient occupées, les allers-retours incessants des serveurs entre les tables, les alcôves et le bar ajoutait au bruit ambiant une impression de mouvements perpétuels.
La druidesse se dirigea vers le bar en empruntant l’escalier qui se trouvait face a elle.
« S’il vous plait, je cherche mon ami Nefernet, la connaissez vous ? » interrogea t elle s’adressant a la serveuse naine face a elle.
« Oui je crois c’est une elfe ? »
« En effet, elle est souvent accompagné d’une tigresse »
« Ah oui, elle se trouve derrière le rideau au fond la bas » lui indiquant le fond de la salle
Naturelha se dirigea vers l'alcôve désignée, elle écarta doucement le rideau et avança de quelques pas. Une large table de trois mètres de diamètre se présentait devant elle, plusieurs convives étaient assis, elle trouva rapidement Nefernet dans le fond de la salle, comme a son habitude Ronwe n'était pas très loin de l'elfe, il siégeait aujourd'hui a sa droite, Cathiopée prenant la place a sa gauche. Les autres personnes présentes étaient un peu plus écartées de ces trois figures de la guilde Délire Boréal, elle distingua Jacquo, Tatianafr, vøldø et bien d'autres ils étaient a peu près une dizaine ; Naturelha ne connaissait pas le motif de cette réunion organisée a la dernière minute, mais au vu de l'atmosphère ambiant et de la disposition orchestrée cela ne présageait pas de grandes réjouissances.
" Bonjour a tous " lança la druidesse souriante a l'assemblée
" Assieds toi " répondit sèchement la chasseresse, " Nous n'attendions plus que toi, encore en retard pour ne pas changer "
" Oula si tu commence comme ça je m'en vais, je reviendrai lorsque tu te sera calmée, la politesse ça existe "
Naturelha contrariée tourna les talons et traversa rapidement le rideau manquant de bousculer le serveur amenant les chopes commandées.
" Je ..." balbutia l'elfe, son visage se ferma aussitôt, elle s'assit et commença a parler au reste des participants.

" Une Grim' tavernier s'il vous plait ", la druidesse s'était installée au bar pour commander un rafraichissement, elle avala d'un trait sa chopine avant d'en demander une seconde.
" Juju nous a quitté hier soir, elle a un peu de mal a l'accepter " Ryuan l'avait rejoint au bar, une chope dans chaque main il en tendit une a la druidesse.
" Reviens, d'importantes choses doivent être dites, tu régleras ça plus tard "
" Moui, susceptibilité mal placée, un peu de fatigue mal gérée et une simple raison pour m'en jeter une tout de suite " répondit elle honteusement " Je te suis "

" La guilde n'avance pas comme nous l'avions pensé " commença Nefernet " cela fait maintenant trois mois que nous nous sommes regroupés et nous n'avons toujours pas vu la queue de Malygos. Au vu de la puissance que certains d'entre nous ont acquis il n'est pas concevable que ce fait perdure. "
" Oui mais...."
" Ne m'interrompez pas, laissez moi finir, vous argumenterez plus tard. Il arrive encore que des personnes soit au pied du la pyramide de Naxxramas en ayant oublié de réparer son équipement ou bien sans avoir pris les potions qui leur permettent d'améliorer leur efficacité.
Certains s'investissent dans la vie de la guilde pour lui permettre de progresser et acquérir un rang supérieur alors que d'autres ne font que suivre et espère trouver durant leur périple des matériels ou armes puissantes.
Cette situation ne peut durer, beaucoup d'entre nous ont reçu des offres pour intégrer des guildes plus importantes mais préfère rester ici en œuvrant pour la réussite du projet que nous avons initié, je vous demande donc de prendre vos responsabilité, c'est un projet qui ne pourra arriver a son terme sans l'investissement de tous ses membres "
" Malheureusement, les personnes les plus concerné par ces reproches ne sont pas présentes, cela reflètent un peu leur état d'esprit et la vision qu'ils ont de la guilde. Bien ! Avant de vous laisser la paroles, je tiens a vous dire que Jujuryk a quitté notre guilde, il est le premier a avoir jeté l'éponge a cause du laxisme allant grandissant, Merci a vous d'être venu, répandez cette impression que vos officiers ressentent et redonnons un souffle nouveau a notre motivation. Nous vous écoutons ! "

Chacun pris le temps d'exposer son ressenti, les avis partageaient l'envie qu'avait les officiers pour mener cette guilde vers les plus hauts sommets de la lutte contre le fléau.
Il fut décidé qu'une attention particulière serait apporté au comportement lors des sorties importantes des groupes ainsi qu'a l'investissement envers les autres lors des demandes d'aides.

" TAVERNIER !!!!!!!!! FAIT PÉTER TON FUT D'BINOUZ " hurla Jacquo
" Festoyons, maintenant que les choses sont mis au clair, profitons de ce rassemblement pour passer un peu de temps ensemble tranquillement sans s'attendre a voir MalygOOSS "
Le coude de Ronwe vint aider le chasseur a finir sa phrase arrachant la dernière syllabe a ses cotes mises a mal. L'assistance éclata dans un fou rire général, Nefernet même si le débat était clos dégageait encore une tension palpable. La maladresse de Jacquo dérida la chasseresse qui afficha un large sourire et attrapa la première chopine a portée de main.
" A NOUS !! " cria t elle en levant son godet
" A NOUS !!!!!!!!!! " répondirent tous les membres présents

Nefernet a écrit:: Les deux fillettes, enfouies sous les aiguilles de sapin, observaient avec intérêt le traquelune qui s’approchait à petites foulées rapides. Seules deux paires de longues oreilles dépassaient du tas de feuilles et leurs yeux argentés brillaient dans l’obscurité. Nefernet sentait sa sœur jumelle trembler de peur ou d’excitation. Neferna avait toujours été la plus craintive des deux mais sa curiosité l’emportait toujours lorsqu’il s’agissait d’accompagner sa sœur dans la forêt pour observer les animaux. Il leur fallait alors user de toute leur imagination pour camoufler ses cheveux blancs et son teint albinos.

Nefernet n’avait pas peur. Elle connaissait bien cette vielle lionne, gardienne de la forêt. Elle savait qu’elle rentrait à sa tanière après une nuit de chasse. Sans doute consciente de la présence des deux elfettes, elle passait cependant tranquille, rassasiée.

Tout à coup, elle s’immobilisa, aux aguets, fixant un point sur la gauche des deux enfants, puis elle feula de douleur. Nefernet réalisa alors avec horreur qu’une flèche rouge à empennage noir était fichée dans son flanc. Neferna, apercevant la flèche à son tour cria et sa sœur la vit se dresser hors de leur cachette et s’élancer vers l’animal dans un élan de pitié. Se précipitant à sa suite, Nefernet la rattrapa juste au moment où le satyre déboula dans la clairière.

Deux fois plus grand que les fillettes, il leur parut gigantesque, du haut de ses longues pattes musclées aux sabots fourchus, il avait la peau rouge, presque noire, des yeux de braise et des cornes noires et luisantes au milieu d’une crinière rousse. Il tenait d’une main un arc court, et de l’autre un cimeterre ébréché et rouillé. Lorsqu’il aperçut les deux elfettes pétrifiées devant lui, son expression passa de la simple excitation de la chasse à la convoitise et à la cruauté. Sa proie n’était plus la même.

Nefernet réagit la première. Agrippant la main de sa sœur, elle la tira de sa transe et s’élança entre les arbres, juste au moment où la lionne attaquait le satyre qui ne s’était pas méfié de l’animal blessé. Nefernet courrait le plus vite possible, droit devant elle, tirant derrière elle sa sœur qui avait habituellement toutes les peines du monde à la suivre mais à qui la peur donnait des ailes.

Les branches et les ronces lui griffaient le visage et les bras, glissant sur leurs tuniques en cuir. Neferna trébucha, et en l’aidant à se relever Nefernet entendit distinctement un bruit de galop derrière elles. Elles reprirent leur course effrénée. Nefernet ne reconnaissait plus la forêt, elle s’était perdue. Elle ne savait où trouver de l’aide ou un abri. Fermant son esprit à toute autre pensée, elle courrait, tel le guépard, entrainant derrière elle sa sœur terrorisée.

Les bruits de sabots se firent plus proches, et des flèches commencèrent à siffler au dessus de leurs têtes. Jettant un coup d’œil derrière elle, Nefernet aperçut le satyre à quelques dizaines de pas en arrière. Son flanc gauche saignait, la lionne l’avait sans doute blessé, mais il courrait encore nettement plus vite que les fillettes.

Tout à coup, Nefernet sentit le sol se dérober sous ses pas. Elle n’avait pas vu le ravin caché par les arbres et les buissons. Elle chuta de quelques pieds, entrainant sa sœur dans sa chute, et elles dévalèrent pêle-mêle la pente faite de sable et de gravats, s’arrêtant en bas dans un nuage de poussière. A la grande surprise de Nefernet, leur chute avait été amortie par quelque chose de moelleux. La chose bougea alors, réveillée en sursaut par les deux elfettes tombées de la falaise. C’était un ours. Un gros ours passablement grognon d’être dérangé avant même que l’aube soit levée qui les fixait d’un petit œil noir et brillant de malice.

Au dessus d’elles, le satyre avait découvert le ravin également, mais dressé sur ses pattes arrières, proche à le toucher, l’ours occupait tout leur champ de vision. Il grogna et balaya les deux fillettes d’un coup de patte, les envoyant rouler sur le côté, puis il chargea le satyre enfoncé jusqu’aux genoux dans le sable.

Se relevant douloureusement sur ses jambes flageolantes, Nefernet frotta ses paumes maculée de sang et de poussière sur sa tunique avant de tenter de relever sa sœur qui, secouée par de gros sanglots, cherchait désespérément son souffle. De grosses larmes traçaient des sillons blancs dans la poussière qui maculait ses joues. Ses jambes refusaient de la porter. Nefernet elle-même sentait la tête lui tourner.

Derrière elles, le combat entre l’ours et le satyre prenait fin. Se retournant, Nefernet aperçut des tatouages sur les épaules de l’animal qui, triomphant, achevait le satyre d’un coup de griffe. Le combat terminé, l’ours se dandina tranquillement vers les deux elfettes. Sous leurs yeux ébahis, il se transforma alors en un grand elfe de la nuit, à la silhouette assez trapue et aux cheveux bleu-nuit. Le druide sourit aux deux fillettes apeurées et s’approcha. Il les examina afin de vérifier qu’elles n’étaient pas gravement blessées puis demanda à Nefernet de lui raconter ce qui leur était arrivé.

Le récit le rendit soucieux. La présence de satyres aussi près du village ne présageait rien de bon, il fallait avertir la garde rapidement. Se transformant à nouveau, il fit grimper les fillettes sur son dos et c’est à dos d’ours qu’elles rentrèrent au village, épuisées mais triomphantes.

» FAUT QUE CA FLOOD
» Vos coup de coeurs musicaux